Serie Grèce antique

Pericles : L'apogee d'Athene 

Périclès né en — 495 était un stratège athénien figure emblématique de l’Âge d’or d’Athènes, dont découla une période de grande prospérité intellectuelle, artistique et politique, souvent appelée « Siècle de Périclès. » (le Vᵉ siècle av. J.-C)

 

Périclès était issu d’une famille aristocratique athénienne influente. Son père était Xanthippe, un homme politique, et sa mère Agariste appartenait à la puissante lignée des Alcméonides, apparentée au réformateur Clisthène. À quatre ans, il avait vu son père partir à la bataille de Marathon en - 490. On appellera les vétérans de cette bataille les Marathomaques. En -480 à 10 ans, Périclès et son père sont bannis de la cites en raison de la rivalité politique entre sa famille et Miltiade, un Maratomaque. Il a 14 ans lors de la bataille des Thermopyles. Face à la menace perse, les Athéniens doivent abandonner la ville et trouver refuge à Salamine en face du Pirée où eut lieu la célèbre bataille du même nom mené par Thémistocle. Il fut l’élève du célèbre philosophe Anaxagore de Clazomènes. Il est un philosophe connu du monde grec à l’origine de plusieurs thèses : la mouvance de la nature ou « rien ne naît rien ne périt » toute ressemblance avec la citation « rien ne se perd, tout se transforme » de Lavoisier serait fortuite… il fut pionné de l’astronomie et le premier à affirmer que la lune n’était pas un dieu, mais un corps terrestre (nous sommes 2500 ans avant les premiers pas de l’homme sur la lune l’homme occidental actuel a de quoi être humble). Enfin il théorisa en version philosophique l’ancêtre de la séparation des plaques tectoniques qui était à l’origine un seul continent, où il disait « que toutes choses étaient une à l’origine » et que leurs séparations furent rendues possibles par une force (noûs) qui a donné naissance à notre cosmos actuel. Bref, pour en revenir à notre protagoniste, Périclès, il a eu un des plus grands précepteurs de son temps. À l’âge de 18 ans, il effectue un service de deux ans dans l’armée. Par ailleurs on dit de lui qu’il possédait un fort pouvoir d’éloquence, comme en témoigne Plutarque « Accordant son éloquence à la façon dont il avait organisé sa vie à la hauteur de ce sentiment, il en fit un instrument de musique, approprié, qui souvent raisonnait les leçons d’Anaxagore. »

 

Il entra en politique dans les années 460 av. J.-C, en s’associant au parti démocratique. Il devint un adversaire majeur du chef du parti conservateur, Cimon. Après l’assassinat d’Éphialtès (chef démocrate) en 461 av. J.-C. Périclès devint le chef incontesté du parti démocratique et, de facto, le dirigeant d’Athènes. Il est réélu stratège sans interruption de 443 à 431 av. J.-C. (au total au moins 15 fois). Il consolida la démocratie en réduisant les pouvoirs de l’Aréopage qui est l’assemblée aristocratique de la ville et centralisa le pouvoir. Il institua la mistress (indemnité) pour les magistrats et les citoyens pauvres assistant à certaines assemblées, permettant une participation politique plus large. Il restreignit la citoyenneté athénienne en l’accordant uniquement aux nouveaux-nés, nés de deux parents citoyens.

Il était coutume à Athènes, chaque hiver, que le peuple choisisse un orateur pour prononcer une oraison funèbre. Comme le dit Nicole Loraux dans son ouvrage l'invention d'Athènes. Histoire de l'oraison funèbre dans la "cité classique" : « L’oraison funèbre est le lieu où Athènes parle d’elle-même, où elle se raconte et se célèbre. »

 

arrêtons un instant sur la conclusion de celui prononcé par Périclès en cette année – 443 qui nous est relaté par Thucydide qui nous montre une cité athénienne au sommet de sa gloire:

« Il existe des marques insignes, et les témoignages ne manquent pas, pour signaler cette puissance, et nous offrit l’admiration de tous, dans le présent et dans l’avenir ; nous n’avons besoin d’un homere pour nous glorifier, ni de personne dont les accents charmeront sur le moment, mais dont les interpretationsauront a partir de la vérité des faits : nous avons contraint toute mer et toute terre a s’ouvrir devant notre audace, et partout nous avons laissé des monuments impérissables, souvenir de maux et de bien. Voilà ce qu’est notre site, pour elle, noblement parce qu’ils refusaient de s’en laisser dépouiller ces hommes sont morts en combattant, et de même, parmi ceux qui restent, chacun doit normalement accepter de souffrir pour elle. »

 

Il prolongea la politique maritime de Thémistocle en renforçant la flotte et le commerce athénien. Il utilisa les fonds de la Ligue de Délos (une alliance d’États grecs dont Athènes était maître) et lança un ambitieux programme de constructions. Évidemment elles avaient pour but d’immortaliser la puissance grecque, mais aussi de donner du travail permanent et donc de faire disparaitre le chômage. C’est une prouesse que réalisèrent les Athéniens en construisant l’ensemble de ces édifices en une seule période. C’est durant celle-ci que seront construits les chefs-d’œuvre de l’Antiquité qui inspireront l’occident pendant 2 000 ans :

- Le Parthénon

-  l'Acropole

-  L'Odéon

           Ci dessus : Le Parthenon  et L'acropole 

Ci dessus : L'odeon

En -447 Alcibiade perd son père à la bataille de Coronée, il a désigné Périclès comme tuteur. On dit d’Alcibiade enfant qu’il avait un fort mauvais caractère. D’ailleurs il déteint sur le fils aîné de Périclès Xanthippe. La cause étant la politique du contrôle des dépenses rigoureuse mène par son père. En -443 Thucydide, le célèbre historien auteur de la guerre du Péloponnèse est ostracisé à cause de sa défaite devant Amphipolis ou il commandait la flotte Athénienne. En -445 Périclès rencontre sa seconde épouse Aspasie, chez qui un certain Socrate séjournait régulièrement. De -449 à -432, Sparte et Athènes vont s’opposer dans des séries de conflits interposés. Périclès prendra la tête de ses hommes à chacun de ses conflits et tenta toujours de protéger au maximum la vie de ses hommes. En -439 éclate la guerre de Corinthe où Athènes vint porter secours corcyréens en guerre contre les corinthiens. À la suite de quoi les Corinthiens demandèrent leurs soutiens à Sparte. Nous en sommes en - 432 c’est le début de la guerre du Péloponnèse. En - 429, alors que la cité était assiégée par les Spartiates, Périclès meurt de la peste. En même temps que sa mort débute un conflit qui verra la chute finale d’Athènes. Je laisse la parole à Plutarque dans son ouvrage  vies tome III  conclu ainsi :

 

« Un tel homme mérite donc de l’admiration, non seulement pour la modération et la douceur qu’il conserva toujours malgré les nombreuses affaires de haines violentes dont il était assailli, mais encore pour cette élévation de sentiments qui lui faisait regarder comme le plus beau trait de sa vie de n’avoir jamais cédé, malgré sa grande puissance, ni à l’envie ni à la colère et de n’avoir ne traite aucun ennemi comme irréconciliable. Quant à ce surnom excessif et hautain d’olympien, une chose suffit à lui hôte ce qu’il a de choquant et à en montrer la convenance, c’est qu’on l’applique justement à un caractère bienveillant et a une vie pure et sans tache au sein de la puissance. C’est ainsi que nous regardons les dieux comme les auteurs du bien, mais non du mal, eux qui sont par nature les maîtres et rois de l’univers ». Ainsi s'acheve vie de Périclès.

"Nos idees modernes, en politique, en médecine, en art, en science, en histoire, remontent a ces anciens grecs. Nous lisons leurs ouvrages, étudions leurs mathématiques, spéculons sur leurs philosophie, regardons admiratifs et stupéfaits memes les ruines de leurs villes et de leurs monuments la civilisation occidentale descend directement du travail des anciens Grecs, et l'histoire de leurs triomphes et de leurs chutes n'a jamais perdu de sa fascination"

Isaac Azimov

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