
Serie Grèce antique
Thémistocle : Le vainqueur de salamine
Thémistocle était originaire d’une famille modeste issu son père était Néoclès, un citoyen athénien appartenant à la tribu Léontide. Sa mère Euterpe était Carienne (Anatolie). Plutarque déjà disait, dans son enfance « qu’il s’intéressait naturellement aux grande entreprises » son maitre d’école lui aurait dit cette phrase prémonitoire « toi mon enfant tu ne seras pas quelqu’un de médiocre ». Il eut comme tuteur Mesiphilos de Phrearrhes. Au début Thémistocle était juge instable ne sachant pas contrôler son instinct et ses passions passant d’un extrême à l’autre mais il sut vite corriger cela et entra en politique. Tous les récits s’accordent pour dire que dès le début il était passionné et était porté vers la gloire. En – 493 débute sa carrière en politique il est élu archonte (magistrat suprême) il a comme rival d’Aristide surnommé "le Juste", partisan d’une politique plus conservatrice et terrienne. Puis en -490 lorsque la guerre médique éclate il participe au côté de Miltiade à la bataille de marathon, il se situe au centre des phalanges. Herodode dans son enquête nous raconte : [enquete se dit historía en grec, son ouvrage est considere comme la base de l'histoire occidentale]
"Les hommes avaient pris leurs positions, les sacrifices étaient favorables ; alors les Athéniens, lâchés contre les Barbares, les chargèrent en courant. Huit stades au moins séparaient les deux armées. Quand les Perses les virent arriver au pas de course, ils se préparèrent à soutenir le choc, mais ils les prenaient pour des fous courant à leur perte, ces hommes si peu nombreux qui attaquaient en courant, sans cavalerie et sans archers. Ce fut leur première impression ; mais les Athéniens les assaillirent bien groupés et combattirent avec une bravoure admirable. Ils furent, à notre connaissance, les premiers des Grecs à charger l'ennemi à la course, les premiers aussi à soutenir la vue du costume mède et d'hommes ainsi équipés ; jusqu'alors, le nom seul des Mèdes suffisait à épouvanter les Grecs.
La bataille de Marathon fut très longue. Au centre les Barbares l'emportèrent, là où se trouvaient les Perses eux-mêmes et les Saces ; là, les Barbares victorieux enfoncèrent les lignes des Athéniens et les poursuivirent loin du rivage, mais aux deux ailes Athéniens et Platéens l'emportèrent. Vainqueurs, ils laissèrent fuir leurs adversaires, groupèrent leurs deux ailes pour lutter contre les éléments qui avaient enfoncé leur centre, et ils eurent la victoire. Ils poursuivirent les Perses en fuite et les taillèrent en pièces jusque sur le rivage, et là, ils s'accrochaient aux vaisseaux ennemis et demandaient du feu pour les incendier.
Le polémarque Callimaque périt dans cette affaire où il fit preuve d'une grande vaillance, et l'un des Stratèges, Stésilaos fils de Thrasylaos, y mourut également ; Cynégire fils d'Euphorion, qui s'accrochait à la poupe d'un navire, tomba, la main tranchée d'un coup de hache, et bien d'autres Athéniens illustres avec lui.
Sept des vaisseaux perses restèrent ainsi aux mains des Athéniens ; les autres purent se dégager et les Barbares, après avoir repris leurs captifs d'Érétrie dans l'île où ils les avaient déposés, contournèrent le cap Sounion, dans l'intention de surprendre Athènes avant le retour de ses troupes. Les Athéniens accusent les Alcméonides de leur avoir suggéré cette manoeuvre : ils auraient été d'intelligence avec les Perses et, sitôt ceux-ci remontés sur leurs navires, leur auraient fait des signaux en levant en l'air un bouclier.
Donc les Perses contournèrent le cap Sounion, mais les Athéniens coururent à toutes jambes au secours de leur cité et devancèrent les Barbares ; partis d'un sanctuaire d'Héraclès à Marathon, ils installèrent leur camp dans un autre sanctuaire d'Héraclès, au Cynosarge. Les Barbares, arrivés avec leurs navires à la hauteur de Phalère (où mouillaient alors les navires athéniens), restèrent quelque temps à l’ancre, puis reprirent la mer et regagnèrent l’Asie.
Dans cette bataille de Marathon, les Barbares perdirent six mille quatre cents hommes environ, les Athéniens cent quatre-vingt douze. Voilà le total des pertes subies dans les deux camps. Un fait curieux s'y produisit : un Athénien, Épizèlos fils de Couphagorras, perdit soudain la vue tandis qu'il luttait en homme de cœur au milieu de la mêlée, et ce sans avoir reçu le moindre coup, ni de près ni de loin ; dès, lors il fut aveugle pour le restant de sa vie. Voici, m'a-t-on dit, comme il expliquait son malheur : il avait cru voir devant lui un homme de haute taille, en armes, dont la barbe recouvrait tout le bouclier ; l'apparition avait passé sans le toucher, mais avait tué son camarade à côté de lui. [reference a Thesee voir sa biographie] Voilà, m'a-t-on dit, l'histoire que racontait Épizèlos."
L’expérience de Marathon convainquit Thémistocle que ce n’était que le prélude à d’autres combat et que le salut d’Athènes viendrait de la mer. Aussi dès lors, il s’employa à doter Athènes de la plus grande puissance navale de la Grèce. Pour ce faire il fit construire une flotte de 200 trières. Pour financer son entreprise il s’appuya sur les dividendes des mines d’argent de Laurion (sud de l’attique), il convainquit l’ecclésia (l’assemblée) d’utiliser ses revenus non pas pour alimenter les richesses personnelles, mais pour la construction d’une flotte. Dès cet instant selon Platon les Grecs étaient devenus « des gens de mer ». Pendant ce temps les tensions avec son rival Aristide gagnèrent en intensité et il le fit ostraciser, cela veut dire qu’il fut banni pour une période de dix années. La guerre punique continua et à l’approche de l’invasion de Xerxès aucuns stratèges ne voulait prendre le commandement sauf un certain Epikydès qui était jugé corrompu et incompétent. Thémistocle par peur du désastre qu’engendrerait son commandement lui racheta son titre. Malgré avoir été nommé stratège d’Athènes Thémistocle, du laisser le commandement de la flotte à Eurybiade de Sparte. Il y mena la flotte au détroit de l’Artémision ou la flotte grec fit face à la flotte Perse pour couvrir l’armée qui allait se battre à la bataille des thermopiles mené par le roi Spartiate Leonidas. La bataille de l’Artémision dura trois jours ou les Grecs, sous commandement d’Eurybiade se battirent courageusement contre les 1 200 vaisseaux Perses. Au bout des trois jours de combat, la flotte Grecs tena bon mais les deux camps accusaient de lourde perte. Aussi, bien que les Perses se soient repliés vers leurs mouillages, les Grecs firent de même car pendant ce temps-là l’armée avait été défaite aux Thermopyles. Ce fut la place de Salamine qui fut choisie. Lors des combats de la bataille de l’Artémision les Grecs s’était rendu compte malgré l’aspect psychologique du à leurs nombre et à leurs vaisseaux ornés de parures que les Perses pouvaient être vaincu. Comme le dit Plutarque
« La confiance est le commencement de la victoire ». C’est alors que Thémistocle déploya tout son génie comme nous le dit Thucydide « Par son intelligence propre, à laquelle l’étude n’avait ni préparé les voies ni rien ajoutée, il excellait à la fois pour se faire, dans les problèmes immédiats, l’avis le meilleur, grâce à la réflexion la plus brève, et relativement à l’avenir, la plus juste idée sur les perspectives les plus étendues. »
Les Grecs voulant coute que coute tenir la ville d’Athènes contre l’envahisseur du à leurs ardeurs et refusant le déshonneur, Thémistocle du livrer un plaidoyer zélé pour convaincre les Grecs d’évacuer la ville et de bien vouloir se replier pour éviter une défaite totale. En parallèle il fit rappeler Aristide son ancien rival car pour lui le bien commun de la cite se prévalait au-dessus des querelle personnelles. Sa décision fut accueillie avec enthousiasme par ses paires. Nous voilâmes donc à la veille de la bataille de Salamine de – 480. Je laisse la parole A Guy Le Moing qui dans son ouvrage les 600 plus grandes batailles navales nous compte la bataille.
| Grecs | PERSES |
|---|---|
| aile droite 120 navires Spartiate commandant : Eurybiade | aile droite navires pheniciens (nombre inconnu) commandant : (Prexspes et Megabaze) |
| corps de bataille : 130 navires commandant : THesmitocle | corps de bataille : 350 navires Egyptiens siliciens et lyciens commandant : Achemenes |
| aile gauche : 120 navires commandant : THesmitocle | aile gauche 450 navires commandant : ariabignes |
"Après la bataille de l’Artémission, la flotte grecque s’était regroupée près de Salamine, une petite ile située au large du Pirée, le port d’Athènes. C’est là que Thémistocle décida d’attirer les navires de Xerxès et de leurs livres un combat décisif. Eurybiade, qui n’était pas d’accord avec le choix de ce site, fut difficile à convaincre, ainsi que la plupart des chefs militaires. Finalement Thémistocle dut précipiter les événements pour couper court à la contestation de ses généraux : il envoya un faux traitre annoncer à xérès la retraite imminente des Grecs et lui conseiller d’attaquer tout de suite. Le « grand roi » qui n’attendait que ça tomba dans le piège. Il refusa d’écouter quelques sages conseillers qui lui recommandaient la prudence (en particulier l’intrépide Artémise la reine d’Halicarnasse, qui combattait dans ses rangs). Il donna l ’ordre à ses navires d’appareiller et d’attaquer au petit matin. Puis il alla installer son trône sur une colline où dominait le site de la bataille, et s’entoura de son état-major ainsi que des scribes chargés de noter les hauts faits des combattants. Dans le camp grec, tous les équipages étaient prêts et n’attendaient que le signal de la trière amiral. Pres d’un millier de navires perses allaient affronter moins de quatre cents bâtiments grecs. Malgré leur infériorité numérique, les Grecs avaient plusieurs avantages. Ils bénéficiaient d’abord d’un gros effet de surprise : Les Perses trompés par la ruse de Thémistocle, pensaient attaquer une escadre en fuite. En fait, quand la flotte barbare se présenta, les vaisseaux grecs étaient prêts à combattre. La chiourme Perse, par ailleurs, était épuisée par une nuit de mer, tandis que les rameurs adverses commençaient la journée repose, ce qui était un atout sérieux pour les accélérations nécessaires a l’efficacité de l’éperon.
Par ailleurs la configuration des lieux que Thémistocle avait choisis comme champ de bataille ne permettait pas aux Perses d’attaquer tous à la fois, l’étroitesse du bras de mer les obligeait a réduire le nombre d’attaquants, et donc de perdre une partie de leurs avantages numériques globaux. Enfin les Grecs étaient meilleurs marins que leurs agresseurs et connaissaient parfaitement les parages. Thémistocle profita, en particulier, d’un vent qui se lève chaque jour à heure régulière et contribua et contribua à la désorganisation de la flotte perse. Il mit ensuite à profit les qualités manœuvrières de ses marins pour éperonner les bâtiments ennemis, lesquels se gênaient mutuellement dans l’espace restreint où ils évoluaient. Les navires qui échappaient à l’éperonnage étaient pris à l’abordage par des hoplites mieux armés que leurs adversaires. La tactique de Thémistocle, en effet, avait été d’attirer l’ennemi dans la passe étroite qui sépare l’ile du continent, de disloquer sa ligne de front et d’attaquer par petits groupes les navires qui avaient pénétré dans le détroit. Ce plan avait fonctionné à merveille, et la bataille s’était terminé par une mêlée confuse où les Grecs avaient pris rapidement le dessus. À la fin du jour la flotte perse complètement submergée par la combativité des équipages grecs n’eut d’autre solution que de se replier. À l’issue de cette journée désastreuse pour les Perses, le roi Xerxès rentre chez lui. Pourquoi prit ‘il cette décision alors qu’il disposait des ressources suffisantes pour espérer reprendre le dessus ? Nul ne le sait, mais on peut imaginer que ses réactions psychologiques furent au moins aussi déterminantes que les considérations militaires. Quoi qu’il en soit Salamine fait partie des quelques batailles navales qui ont eu un impact essentiel sur l’histoire du monde. Que serait ‘il devenu, en effet, de la civilisation gréco-romaine si ce jour la Xerxès avait gagné ?"
Après l’épisode de Salamine Thémistocle aménagea le port du Pirée et renforça les fortifications d’Athènes. C’est a ce moment que le mur portant son nom entourant la ville basse est construit. Puis il fit une tournée diplomatique des cités Alliés d’Athènes où il demanda un tribut à chacune. Cela suscita beaucoup de méfiances envers la puissance athénienne. À la suite de montée de jalousie de la part de ses rivaux il fut ostracisé, c’est-à-dire banni de la ville pour une durée de 10 ans. Mais cela ne suffit pas il fut par la suite accusé de trahison, on l’envoya chercher pour y être jugé, mais il fut prévenu à temps et se réfugie a Corcyre. Puis, toujours poursuivi, il alla en Épire. Toujours poursuivi, il s’enfuie chez le roi des molosses, Acmede. Finalement il gagna l’Asie. Il demanda audience auprès du roi perse et, pour ce faire, le chancelier Artaban lui dit qu’il devrait se plier aux coutumes perses, à savoir de prosterner avant le roi. Thémistocle accepta et arriva devant le roi se prosterna et, lorsqu’on lui demanda de décliner son identité, il répondit « Je suis Thémistocle l’Athénien ». Par la suite il fut fait gouverneur de Magnésie et participa activement comme conseiller à la cour du roi. Il meurt de cause naturelle selon Thucydide , d’un suicide selon Plutarque , en - 459, à l'âge de 65 ans. Pour conclure je laisse la parole au professeur Flacelière dans sa notice de Thémistocle nous dit ceci :
« Étonnante destinée que celle de Thémistocle, Athénien d’humble naissance qui sera le vainqueur de xérès à salami et qui passera la fin de sa vie chez les Perses, honore comme grand seigneur par les barbares qu’il avait vaincus ! Mais aussi étonnante personnalité que la sienne ! Il appartient par son âge a l’austère génération des «Marathonomaques » que personnifie si bien son contemporain et admirateur Echylee par la souplesse de son intelligence, par la rapidité et la perspicacité du coup d’ail par un certain aspect aventureux et presque aventurier de sa politique, son habilite a passer d’un extrême a l’autre sans dommage, il est bien a bien des égards comme une préfiguration d’alcibiade. Sa politique maritime et impériale, tournée autant que vers l’occident et vers l’orient, est à l’origine de celle de Périclès à qui il a préparé les voies en génial précurseur. » Ainsi s’achève vie de Themistocles.
Prologue la democratie
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Olivier Ferrand
Thésée (-15 000) Themistocles (-524 / -459) Pericles (-495/ -429) Alcibiade (- 450/ -404) Alexandre Le Grand (-356/ -323)
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